Au-delà des points, là où l’amour et les efforts écrivent la parentalité

by Lucile
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Mes chers camarades de la parentalité, rassemblons nous autour de la lumière éblouissante de votre écran (probablement couvert de traces de doigts gras de liniment). Préparez-vous à vous embarquer dans l’épopée époustouflante du « Ne comptons pas les points ». Oui c’est un message d’utilité publique et oui il pourrait bien être la clé de votre salut parental #amen. Je ne sais plus dans quel podcast j’ai découvert cette formulation mais je la ressors depuis des mois tant elle est parlante et m’a aidé au quotidien.

Imaginez un monde où chaque couche changée, chaque biberon préparé, et chaque nuit blanche passée à bercer un bébé hurleur était comme une petite pièce que vous mettriez dans une tirelire invisible de mérite parental. Imaginez maintenant que vous et votre partenaire vous lanciez constamment ces pièces invisibles à la figure en criant: « Tiens, tiens! J’ai gagné plus de pièces de mérite parental que toi cette semaine! ». L’ENFER.

La parentalité n’est pas un jeu de société où on compte les points. On pourrait penser que tout doit être équitable, 50/50, (ou comme Serge dirait « 50 50 50 »). Mais la vie n’est pas un gâteau (et si c’était le cas, ce serait un gâteau où tantôt c’est du Brownie Fondant de chez Cinq Sens, tantôt c’est du Chamonix de Lu).

Maintenant, penchons-nous sur cette idée révolutionnaire: Que se passerait-il si on arrêtait de compter? Si au lieu de tenir des registres mentaux des choses que nous avons faites par rapport à notre partenaire, nous nous concentrions sur le voyage que nous faisons ensemble?

Un jour, tu es le champion des biberons et des berceuses. Le lendemain, c’est ton partenaire qui prend le relais. Ce n’est pas un échange de services comme à la bourse. C’est une danse, mes amis, parfois gracieuse, parfois maladroite, mais toujours en mouvement.

Et il y a une beauté dans cette danse. Une beauté dans le fait de donner sans attendre un retour égal. Dans le fait de soutenir quand l’autre est faible et d’être soutenu quand on est à bout. C’est ça la parentalité. C’est ça l’amour.

« Ah, mais ma Lulu tu ne comprends pas à quel point c’est frustrant quand je sens que je fais tout! » Oh, je comprends. Mais respirez. Parlez. Écoutez (pour de vrai). N’essayez pas de gagner. Essayez de construire.

La parentalité est un terrain rocailleux, et parfois on trébuche sur une racine ou on se fait piquer par un insecte bizarre. Mais quand on arrête de compter les points, on commence à voir le paysage, à apprécier les petites victoires et à rire des challenges. Il n’y a pas de calculatrice assez sophistiquée pour mesurer l’amour, le dévouement et les sacrifices. La parentalité n’est pas une science exacte.

Alors, comment faire pour ne pas se perdre dans la comptabilité de la vie parentale ? Nous devons nous rappeler que nous sommes dans la même équipe. Il n’y a pas de « toi » contre « moi ». Il y a un « nous », un navire bravant les tempêtes de la vie, parfois avec des fuites, mais toujours à flot.

Soyez généreux. Soyez aimants. Soyez humains.

Car au bout du compte, ce qui importe, ce ne sont pas les points marqués, mais les moments partagés, les fous rires, les larmes essuyées et les cœurs qui battent à l’unisson dans cette aventure qu’on appelle la parentalité.

Alors, mettez de côté vos bouliers et vos tableaux Excel #blaguedemicrosoftee.

Ouvrez grand vos bras et vos cœurs. Et souvenez vous que dans ce grand tourbillon qu’est la vie avec des enfants, l’important n’est pas de gagner, mais de jouer. De jouer avec amour, avec passion et avec l’audace de ceux qui savent qu’ensemble, tout est possible.

Ainsi se termine notre épopée du jour. Que les vents de la sagesse vous guident, braves parents, et que votre voyage soit aussi merveilleux que chaotique.

« Dans la vie, il faut parfois arrêter de compter les points et simplement profiter de la glace avant qu’elle ne fonde » Dixit quelqu’un de chouette.

Santé, mes amis, et que la force parentale soit avec vous.